Victime, bourreau ou sauveur ?

Le triangle de Karpman est infernal. Et si j’avais ma part de responsabilité ?...

BLOG - SOPHROLOGIE

Muriel Enault

5/30/2023

Ce triangle est infernal. Et si j’avais ma part de responsabilité ?...

Aïe, ca pique ? Et pourtant, chacun de nous tombe régulièrement dans le piège du triangle de Karpman.

Voici des clés pour comprendre chaque rôle et en sortir.

triangle karpman muriel enault
triangle karpman muriel enault

Cette représentation a été développée par le psychologue Stephen Karpman pour décrire le schéma des interactions sociales, le jeu psychologique qui peut se jouer entre les personnes. C’est un fonctionnement souvent inconscient !

Question : êtes vous celle ou celui qui veut contrôler et qui sait ce qui est bon pour l’autre ? ou bien celle ou celui qui vient en aide aux autres ? ou alors celle ou celui qui subit et se sent persécutée ?

Vous vous reconnaissez dans les trois ? mais ca dépend peut être des relations, des situations ? c’est normal. Nous ne sommes pas figés dans un rôle. Pris dans l’engrenage du triangle, et si nous n’en prenons pas conscience, on adopte les différentes postures selon les situations

Muriel Enault oups
Muriel Enault oups
La victime

Elle démarre le jeu psychologique en allant se plaindre auprès de quelqu’un d’autre. Elle attire à elle le sauveur qui veut lui venir en aide pour apaiser ses souffrances. L’objectif de la victime est alors d’attirer l’attention, être aimée. Elle considère n’avoir aucune responsabilité dans la situation et ne fait pas d’effort pour en changer. Elle est tournée vers elle-même. Même si elle en souffre, elle n’a pas toujours envie que les choses changent, ce serait sortir de sa zone de confort.

Or, on peut attendre longtemps que les autres, l’environnement changent… Ca risque de ne jamais arriver. Et culpabiliser de cette position renchérie la posture de victime.

Prendre conscience des situations dans lesquelles on se pose en victime est un premier pas pour sortir du piège. Prendre sa part de responsabilité, faire des efforts d’autonomie, rechercher du soutien (professionnel ou amical !! mais pas d’un « sauveur »), et persévérer seront les clés pour s’en libérer.

Le sauveur (ou sauveteur)

Il souhaite avoir le beau rôle. En essayant d’aider quelqu’un à priori dans le besoin, il souhaite avoir et donner une bonne image de lui. Il a l’impression que la victime ne peut se débrouiller seule. Il commence à aider la victime même si celle-ci n’a rien demandé. En aidant, il n’aide pas la victime à prendre conscience de ses responsabilités et maintient par conséquent la victime en état de dépendance. Le sauveur est dans l’action, tourné vers les autres, mais pas toujours à l’écoute. Ca peut être une façon pour lui de fuir ses propres besoins. Il peut devenir persécuteur s’il n’a pas le remerciement attendu.

Pour sortir de cette posture, la première chose est de savoir si la victime a « vraiment » besoin d’aide. Si oui, il est conseillé de la canaliser (quoi, quand…) et de garder en tête de responsabiliser l’autre : lui apprendre comment faire, non faire pour lui.

Le persécuteur (ou bourreau)

Il fait souffrir autrui pour canaliser ses propres frustrations et ses peurs. Il tente d’imposer sa vision des choses car il pense être le seul à savoir comment agir. Il est donneur de leçon, il critique, ironise, dévalorise. Tout ca n’est qu’un jeu de projection, de miroir : il renvoie à l’autre son besoin de contrôle. Que disent de lui les reproches formulés ? Quels aspects de sa vie se trouvent entravés ? En quoi est ce important que tout soit parfait ? Autant de question que le persécuteur peut se poser, car sa clé est d’aller vers du lâcher prise.

Notez bien : l’un existe car l’autre est présent.
Sortez du triangle et il s’écroule !
Muriel Enault sophrologie emdr ennéagramme
Muriel Enault sophrologie emdr ennéagramme

Je suis Muriel ENAULT - sophrologue, praticienne EMDR-H et consultante Ennéagramme - n'hésitez pas à me contacter ! Je peux peut être vous aider ?